Suite à des contacts intensifs et de maintes interventions, le village de Rmeich, où quelques 30.000 personnes sont bloquées et laissées à leur propre sort depuis le commencement des hostilités, a enfin reçu un premier envoi de vivres et de produits essentiels. Le CICR a réussi à obtenir l’autorisation de l’armée israélienne pour acheminer quelques provisions. Ceci reste insuffisant ont affirmé les personnes de la Croix Rouge à leur retour de cette région. Les besoins restent immenses et urgents.
Au niveau humanitaire :
La localité de Bint Jbeil a connu de violents combats et les pertes ne font qu’augmenter.
L’exode massif se poursuit.
Les habitants du village de Ain Ebel, village avoisinant Rmeich, ont été sommés de partir de la région.
Au moins 65 civils, dont des enfants, restent enterrés sous les décombres dans la région de Tyr.
Le Ministre de la Santé Publique indique que cette agression israélienne aurait causé 600 morts et plus de 1100 blessés en plus d’environ 150 à 200 cadavres ensevelis toujours sous les ruines des immeubles.
Le manque de produits médicaux pour les maladies chroniques, telles que la dialyse et la chimiothérapie, commence à affecter le secteur sanitaire. L’hôpital Saint Jude, spécialisé dans les traitements des enfants cancéreux, a mis en alerte l’opinion publique sur le manque en médicaments qui obligera la suspension de tous les services de soins en faveur de ces enfants vulnérables.
Action de Caritas Liban :
La distribution des colis alimentaires aux familles déplacées se poursuit et prend plus d’ampleur. Les méthodes deviennent de plus en plus diversifiées selon les besoins. La délégation de Caritas Metn 1 en collaboration avec la Croix Rouge et d’autres organismes se sont, par exemple, répartis les tâches. Caritas s’occupe des denrées tandis que la Croix Rouge de tout ce qui a trait aux services médicaux, et le Haut comité aux Urgences, des matelas et de ce qui a rapport à la literie. A la délégation de Jbeil, c’est le contraire ; elle intervient au niveau sanitaire à travers la clinique mobile qui visite les centres d’accueil et offre les services préventifs et curatifs.
A ce jour le nombre des secourus a atteint 75.550 personnes à travers nos structures régionales. Mais les appels pour évacuer les villages du Sud et l’augmentation quotidienne du nombre des déplacés nous font prévoir une extension de notre intervention qui devrait atteindre plus de 120.000 personnes dans les prochains jours.