En ce qui concerne la situation ce matin, les bombardements se poursuivent contre les quartiers de la banlieue sud de Beyrouth et aux alentours de l’aéroport. L’Armée libanaise devient de plus en plus la cible des attaques aériennes. Le bilan des agressions d’hier s’élève à cinquante civils tués ce qui chiffre le nombre de personnes civiles atteintes depuis le début des hostilités à 195 tués et 437 blessés alors que l’armée a eu 12 tués et 24 blessés, ceci selon l’AFP.
Au niveau humanitaire, la situation s’aggrave. Les personnes déplacées sont en continuel mouvement d’une région à une autre. Leur nombre exact ne peut être recensé. Cette guerre, qui semble ne respecter aucune règle ou norme humanitaire, a causé un exode massif sans pareil. Des centaines de milliers de personnes se trouvent obligés de quitter leur maison pour chercher un lieu sûr où se réfugier. Ces réfugiés sont partis sans provisions, sans habits et sans argent. Le lait pour enfants et les médicaments pour les malades chroniques leur manquent.
Caritas Liban a indiqué dans une conférence de presse qu’elle se tenait aux côtés de la population libanaise sinistrée et qu’elle oeuvrait, malgré le blocus et les bombardements, à assurer les produits de première nécessité et les médicaments à l’ensemble des régions.
Les besoins ne cessent de s’accroître. Caritas s’efforce d’aider autant que possible. Chaque jour, des camions de denrées alimentaires et de besoins essentiels pour l’hygiène sont envoyés au Sud avec l’aide de l’Armée Libanaise. Aujourd’hui, nous allons avoir recours à l’aide de UNIFIL pour nous aider aussi à faire parvenir les lots à destination.