Dans la plaine de la Bekaa, les industries, les ponts, les routes, toutes les infrastructures de communication sont en ruines. Dans le sud, le long de la frontière, la destruction systématique semble avoir répondu à la volonté de créer un no man’s land, sans doute plus facile à surveiller. Bien que l’économie du Liban ait été encore fragile avant la guerre, le niveau de vie de la population libanaise dans son ensemble était relativement aisé. Mais la guerre l’a privée de ses ressources et de revenus. Non seulement le tourisme n’a pas apporté les bénéfices escomptés, alors qu’il est la première richesse du pays, mais les récoltes, même quand elles ont pu avoir lieu, n’ont pu être acheminées et à plus forte raison vendues. Un manque à gagner pour l’année puisqu’il faudra attendre que les champs soient déminés avant que de nouvelles plantations puissent apporter leurs fruits l’été prochain.
En revanche, depuis la levée de l’embargo maritime, les pêcheurs, du moins ceux qui n’ont pas perdu leur équipement, ont pu reprendre la mer et assurer ainsi des rentrées. Pour Caritas Liban, la réponse d’urgence aux besoins de la population pour les six prochains mois, se focalise sur l’apport d’une aide alimentaire pour tous ceux qui ont été privés de ressources en raison de la guerre et la rentrée des classes fixée au 9 octobre : frais de scolarité, uniformes, fournitures scolaires et transport. L’acheminement des renforts au profit de la FINUL se poursuit. Des compagnies du génie assurent le montage de six ponts Bailey. D’autres compagnies du génie et des ONG se sont attelées au déminage. Les premiers mouvements vers le sud des forces de la FINUL, gage de sécurité pour nombre de déplacés restés à l’abri dans le nord, devraient débuter le 18 septembre.
Source : Secours Catholique - Caritas France