mardi 28 novembre 2006

L’agriculture libanaise, grande victime de la guerre de l’été

Un manque à gagner de 280 millions de dollars

Le conflit avec Israël de l’été 2006 s’est traduit par un manque à gagner de 280 millions de dollars pour le secteur agricole libanais, indique un récent rapport de l’Organisation mondiale pour l’agriculture et l’alimentation (FAO). « Les pertes subies par le secteur agricole libanais (agriculture, pêche, forêts) au cours des hostilités militaires de l’été dernier s’élèvent à quelque 280 millions de dollars (213 millions d’euros) », a chiffré la FAO dans ce rapport d’évaluation.

Le conflit a touché de plein fouet l'ensemble du secteur agricole. Les terres cultivées et les équipements agricoles ont été fortement endommagés et le bétail a été décimé dans les zones bombardées.

Au Liban-Sud, l’agriculture représente près de 70 % du revenu des ménages et les pertes les plus importantes ont été occasionnées pendant la période des récoltes. Les régions bombardées sont parmi les plus pauvres du pays. Plusieurs cultures, dont certaines destinées à l’exportation, ont été perdues. Une grande partie a pourri sur pied après que les bombardements ont forcé les paysans à fuir et ont paralysé le transport des denrées alimentaires vers les marchés.

Des terres agricoles et pastorales ont également été rendues inutilisables du fait de la présence d’obus n’ayant pas explosé : Dans la partie sud du pays, ce phénomène concerne 25 % des terres cultivées. La perte des revenus procurés par la vente des produits de la terre et de l’élevage a alourdi la dette de beaucoup d’agriculteurs, qui avaient coutume de rembourser leurs dettes pendant la période des récoltes qui va de mai à octobre afin de se procurer de nouveaux crédits pour la saison suivante.

(Source : L'Orient Le Jour du 28 novembre 2006)