Le Liban s'est réveillé ce matin, mardi 23 janvier 2007, dans une situation alarmante. Une grève a été annoncée et décrétée par les partis de l'opposition pour protester contre la politique du gouvernement. Depuis ce matin, les opposants ont bloqué les artères principales de Beyrouth et des grandes villes en brûlant des pneus, des voitures ou parfois avec des blocs de béton. Même les ruelles sont parfois obstruées, empêchant le passage des citoyens qui se hasardent pour se rendre à leur travail. L'aéroport est fermé. Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols de ou vers l'aéroport de Beyrouth. Nous ne savons pas encore quelle sera la suite de ce mouvement de protestation de grande envergure mais tout ce que nous savons pour le moment c'est qu'il y a déjà quelques blessés parmi les citoyens du fait de certains affrontements lors des manifestations, ce qui nous cause de grandes inquiétudes.
Le Premier Ministre a annoncé par contre que ceci n'empêchera pas la tenue de la conférence internationale Paris 3 prévue ce jeudi. Il a rappelé également que tout libanais a le droit à la libre expression de manifester ou non, mais que les forces militaires ont pour mission de protéger chaque citoyen. Il a confirmé que la circulation sur les routes sera assurée par les forces de l'ordre. Mais il nous semble que la situation est grave, sans pour autant savoir à l’heure qu’il est quelles en seront les conséquences.
Caritas Liban appelle à une reprise de la vie normale, en souhaitant une amélioration de la situation socio-économique qui ne cesse de se dégrader et affecte la population ayant des revenus limités, l’instauration d’un système économique permettant l'expansion de la vie et le développement des travaux, et surtout l'instauration d'une paix solide et durable.
