Une relative accalmie a permis aux équipes de Caritas Liban de circuler dans les différentes régions du Liban pour aller visiter les centres d’accueil des réfugiés. La circulation est rendue très difficile par la destruction systématique de tous les ponts au Sud de Beyrouth. Chaque région vit coupée de la région voisine, et il faut transborder passagers et chargement à chaque passage de rivière, de vallon, etc. Pour contourner par la route certains passages devenus impraticables, cela prend plusieurs heures.
Le nombre des réfugiés recensés par Caritas Liban dans les centres auxquels l’organisation apporte son aide s’accroît de jour en jour et atteint aujourd’hui 30.000. Une coordination a été mise en place avec la Mission Pontificale, la Société Saint-Vincent-de-Paul, la Croix Rouge Libanaise... Partout, des groupes de jeunes se sont constitués spontanément pour apporter également aide et réconfort aux familles réfugiées.
Les églises ont ouvert leurs locaux pour accueillir les réfugiés qui, dans plusieurs diocèses, ont reçu la visite de l’Evêque local. Jusqu’à présent, il est difficile de donner un chiffre même approximatif du nombre de déplacés dans le pays car nombreux sont ceux qui sont allé trouver refuge chez des membres de leur famille ou des amis. C’est aussi vers eux que Caritas portera son attention dans les prochains jours, alors que les effets du blocus et des pénuries risquent d’augmenter dramatiquement.
Des comités de coordination ont été constitués localement afin d’être plus efficace et d’éviter les doublons. Ainsi, Caritas s’occupe plus spécialement de veiller aux conditions d’hygiène des réfugiés (installation de douches et de sanitaires, distribution de couches et produits hygiéniques), de la fourniture de médicaments et de denrées alimentaires.
Caritas Liban coordonne l’organisation de consultations médicales gratuites dans plusieurs dispensaires et les cliniques mobiles sont largement mises à contribution pour visiter les centres de réfugiés et identifier les besoins de santé.
